Moi quand j’avais 20 ans, je brûlais ma vie.
En soirées, raves, copains, en pilules colorées.
Les jeux de pistes du Samedi,
Et le Web Bar si magique, que je ne peux oublier.

Sa verrière, sa lumière,
Savoir que là bas, il y avait d’autres moi.
Des chatteurs sur mIRC, des raveurs du soir,
Et des conteuses qui nous raconteraient toujours des histoires.

Cet endroit qui encapsule mes 20 ans.
Mes amis d’hier, et parfois ceux d’aujourd’hui,
Car l’autre jour avec Vivi, on a réalisé qu’on partageait çà aussi.

Mordicus tu m’as soutenu que le WebBar existait encore.
L’idée m’avait plu. Je t’ai cru.

Savoir qu’il était encore là, disponible, prêt à m’accueillir.
L’espoir de pouvoir faire revivre une époque, en un claquement de doigt.

Et en rentrant l’autre soir, j’ai demandé au chauffeur de taxi,
De passer devant pour voir.
Pour repenser à Marie, Georges, Guillaume, Cadillac ,
Mais voilà …

C’est fini … autre chose … c’est devenu un Café Rouge …
Avec d’autres gens qui ont 20 ans et qui rigolent aussi,
Insouciants … de ma nostalgie.

J’ai vieillis – je le savais – mais est-ce si grave?
Quelques années de plus …

Juste assez pour savoir ce qu’était le Web Bar.
Savoir que le temps a passé,
Qu’on y retrouvera plus Marie, introuvable sur la toile,
Qu’on n’ira pas non plus avec Vivi pour se refaire l’histoire.

Mais promis on s’en trouvera d’autres, des endroits,
Qu’on cherchera dans 20 ans, Et où là on pleurera.
En pensant à nos enfants …
Devenus grands.