Moi la pub çà me fatigue.
Je sais je ne devrais pas dire çà, puisque c’est mon travail au quotidien – enfin non moi mon boulot c’est internet, la pub c’est autre chose.

Donc la pub c’est usant.
Usants les termes génériques que l’on retrouve systématiquement brief après brief (eg. viralité, buzz, social networking, et maintenant pour être “à la mode” la réalité augmentée comme jadis notre regretté widget).

Moi je n’ai jamais vraiment été comme çà, et ne le serais jamais, surtout après être devenue l’espace de quelques mois la fameuse ménagère.de.moins.de.50.ans, cette femme (pour pas dire autre chose) qui regarde Les Maternelles en donnant son biberon à BB1 2 ou 3, qui rêve de faire des trucs pour elle en repassant (enfin je dis çà – moi même en congés mater je n’ai JAMAIS repassé), et qui donc achète les trucs dont on fait la réclame dans son Mini Mop (je sais là je transpose beaucoup parce que la ménagère.de.moins.de.50.ans elle connaît la crise et ne vit pas forcément avec un homme comme Laurent, donc elle fait les vraies courses  à Carrefour ou autre chose – alors que moi, je daigne à peine aller au Mini Monop de la Rue de la Roquette ou le Grand Monop du Marais ou du Faubourg St Antoine, et surtout  pour aller acheter un truc précis et indispensable comme des couches ou du lait ou un nouveau jouet Fisher Price pour James – parce que sinon les vraies courses c’est Laurent).

Ainsi (t’as vu je sais dire autre chose que DONC, mais entre nous je préfère le DONC) l’espace de quelques mois, j’ai retrouvé la réalité, et une certaine vérité.
Loin de tous ces concepts aériens qui plaisent tellement dans la pub
Maintenant, plus qu’avant  j’aspire à communiquer plus simplement.
Je suis sûre que si l’on se recentrait sur l’humain, l’essentiel, l’insight dans sa forme la plus pure, tout serait plus juste.

J’ai tellement envie de réalité, de parler vrai.
Je crois que je ne suis pas seule – j’en suis sûre même.